FAMILLES CONNOLLY PRATTE CLOUTIER
Un voyage au-dessus du temps
Ce matin 13 novembre 98, j'ai eu la joie de faire une visite aérienne d'une partie des cantons de Wickham et de Kingsey, les deux principaux berceaux de la famille Connolly, et de la famille Pratte. C'est un bon ami à moi, Gilles Sainton, qui m'a rendu cette visite possible et je lui en dis un gros merci; son épouse Michelle et son fils Jean-Alain nous accompagnaient pour le vol.
C'est avec émotion que j'ai pu revivre, en embrasant de l'oeil l'ensemble du territoire, toute l'histoire de nos chers ancêtres; il me semblait presque les voir à l'oeuvre en desous de nous. Ici, c'est mon père qui est né à cet endroit. Là mon grand-père, mes arrières-arrières-grands-parents ont habité sur cette terre là-bas; ils ont tous défilé ainsi en-dessous de nous, chacun en son temps et en son lieu.
J'ai rapporté de magnifiques photos que je peux partager avec vous. Vu la taille des fichiers de photos, j'ai fait une sélection que je vous présente ci-dessous.
Nous nous sommes envolés de bon matin. La température au sol était autour de -5º C. Ici, donc, le village de St-Claude, encore partiellement recouvert de gelée blanche. Mon père Léo est né ici: petit village perché sur une colline, desservi par une route qui vient de nulle part et va nulle part sinon à St-Claude! La Longue Pointe de Wickham, vue à partir de Richmond (ou presque). On distingue à droite le long bec de canard, puis le repli de la rivière vers l'ouest pour revenir passer derrière la tête de canard, à gauche complètement. L'eau coule dans la rivière St-François de gauche à droite, puis après le bec de canard, de droite à gauche.
Les premiers blancs à habiter cette contrée étaient des loyalistes; ils arrivaient d'ici par cette rivière. Les suivants venaient de là-bas, en remontant la rivière. Ils se sont rencontrés sur cette longue pointe: nos ancêtres Connolly étaient là.Vue spendide de la tête de canard. J'ai superposé des traits indiquant approximativement la position des différents lots sur le terrain, de même que les numéros des lots 2, 3 et 4. En 1820, Edward reçoit du gouvernement le lot #4. C'est son fils Félix qui fera l'achat du lot #3 d'une veuve, et du lot #2 de la British American Land (on l'appelait familièrment la "compagnie anglaise", à cette époque). Le trait en rose pâle indique le tracé approximatif de "la traverse de l'île à Barlow", telle qu'elle se pratiquait depuis les débuts de 1800 jusque vers 1950 environ. On traversait le cheval, la voiture et les passagers sur un bac propulsé à force de bras à l'aide d'une perche qu'on piquait au fond de la rivière.
Le "French Village of Kingsey", comme on disait! Le premier village de Kingsey était celui fondé par les loyalistes, premiers défricheurs du comté. Ils étaient installés le long de la rivière, en bas de la côte, à toutes fins pratiques juste en face des lot 2, 3 et 4 que l'on peut voir sur la photo ci-dessus: c'était le Kingsey des anglophones. Lorsque les premiers colon canadiens sont arrivés, ils ont fondé un autre village, plus haut, sur la côté. C'était le "French Village of Kingsey", et c'est devenu St-Félix de Kingsey. Village de L'Avenir. En haut à droite, sous le coin de l'aile de l'avion, l'emplacement de la mission de St-Pierre de Wickham de 1831. La Longue Pointe est passée à la paroisse de L'Avenir dès la fondation de cette dernière. La mission de Wickham fut même fermée et vidée à cette occasion. Et puis finalement, c'est le retour. Voici donc mon patelin (Ascot-Corner). Nous sommes encore sur les bords de la St-François, notez bien. En cliquant sur cette photo, vous aurez l'environnement sonore de l'intérieur de l'avion: bruit du moteur, et, par la radio de bord, le contrôleur de Sherbrooke Unicom qui donne ses directives à notre pilote Gilles en vue de l'atterissage. Photo spécialement dédiée à ma cousine Cécile!
Merci, Gilles, de nous avoir rendu ceci possible.